En 1945, Monsieur Wallet, instituteur à Quincampoix, avait remarqué parmi ses élèves un jeune garçon blond, bon élève, mais d'une vigueur sans pareille, infatigable aux récréations.

Quelques années plus tard, devenu adolescent, chevauchant une bicyclette toute neuve que lui avait achetée son père, Jacques Anquetil s'entraînait dans nos rues en compagnie d'un voisin, Bernard Delaunay. Monsieur Anquetil père - Ernest pour les amis - n'ayant pu en son temps pratiquer le cyclisme, s'était juré que son fils, s'il le souhaitait, pourrait s'adonner à ce sport et, pourquoi pas, s'y faire une renommée.
 

Jacques ANQUETIL au Grand prix des nations

Et quelle renommée ! Elle commence en 1952 avant ses dix-huit ans, champion de Normandie, puis de France amateur, l'année suivante le Grand Prix des Nations qu'il gagnera plusieurs fois par la suite.
 

Les chansonniers plaisantent "l'enfant champion", les journalistes, les spécialistes prévoient l'effondrement du trop jeune champion...Rien n'y fait. La carrière du Grand Jacques se poursuit, jalonnée de victoires en France et à l'étranger. Dans les courses contre la montre où il excelle aussi bien que dans les courses en ligne ou à étapes, il sera victorieux partout, jusqu'au record du monde de l'heure.

Il devait mettre fin à sa carrière en 1969.